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La polychromie en architecture gothique

Le 25 novembre 2014

Arnaud Timbert

Ce jeudi 27 novembre 2014, nous avons reçu Arnaud Timbert, historien de l'art, spécialisé en architecture médiévale, et maître de conférences à l'Université Charles de Gaulle (Lille III). Il est intervenu pour remercier la Société d'Émulation de Cambrai de sa participation financière à la publication de la thèse de Jacques Thiébaut sur La cathédrale disparue de Cambrai (1975), aux Éditions du Septentrion.

Monsieur Timbert nous a parlé de la polychromie en architecture gothique, en s'appuyant particulièrement sur les exemples de Chartres et de Noyon.

Comme les monuments antiques, les églises orientales et les églises romanes, les cathédrales gothiques étaient entièrement peintes, à l'intérieur comme à l'extérieur. Ces revêtements polychromes ont souvent disparu sous les chaulages successifs, les déprédations dues à l'histoire et la saleté engendrée par la pollution. Les architectes médiévaux faisaient recouvrir les murs et les voûtes de couches appelées « appareils », en redessinant des pierres couleur crème à joints blancs ou rouges, et expérimentaient des associations de couleurs. Les sculptures, les chapiteaux, étaient également peints. Performants et organisés, les chantiers ne s'arrêtaient jamais, on préparait l'hiver ce qu'on allait installer à la belle saison. La peinture était au service de l'architecture.

Pour les fidèles du Moyen-Âge, les églises sont des préfigurations de la Jérusalem céleste. La couleur est lumière. Contrairement à ce qu'on pensait, le gothique ne constitue pas une rupture artistique mais s'inscrit dans la continuité en faisant la somme des mémoires, des formes, des espaces, des couleurs, précédemment utilisés et que les pèlerins savaient décoder

Page mise à jour le 27/12/2020 à 10h13

 

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