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Prévention contre l'incendie

Le 22 novembre 2012

François Chabanon

De nombreux sinistres ont ravagé Cambrai au cours des siècles et on peut distinguer ceux liés aux guerres et aux invasions et ceux dont l'origine se trouve dans l'absence de précautions des habitants et des modes de vie où le feu ne présentait pas toujours une priorité mais était plutôt considéré comme une fatalité. De plus, l'urbanisation intense, restreinte par les limites des remparts facilitait le développement et la propagation des incendies.

Pourtant des règlements ont commencé à apparaître assez tôt parmi lesquels on peut citer :

  • Une ordonnance de 1551 interdisant les saillies de maisons sur rues et ordonnant l'élargissement de ces dernières,

  • L'interdiction de construire des cheminées en bois et l'octroi de primes pour la destruction de vieilles maisons,

Puis, plus tard, au XIXe siècle :

  • L'obligation de faire ramoner les cheminées et pour ce faire, une réglementation de leur construction destinée à faciliter ce ramonage,

  • Le maintien en état des fours et forges et la création d'un groupe municipal de visite qui préfigurait ainsi nos actuelles commissions de sécurité,

  • Une panoplie d'interdictions de faire du feu comme de tirer des feux d'artifice, d'utiliser des pétards ou de fumer dans les rues et près des tas de paille.

Ces mesures entrent dans un type de règlements de prévention destiné à empêcher que le feu ne survienne.

À côté de ces mesures de prévention, les autorités publiques, envisageant toutefois que le feu peut quand même survenir, déploient un certain nombre de moyens pour attaquer rapidement le sinistre et limiter sa propagation ; c'est ce que recouvre de nos jours le terme de prévision. On peut citer ainsi :

  • Toute l'organisation tournant autour du guet depuis le beffroi et les clochers des églises, et la coordination avec les villages voisins,

  • La surveillance exercée par les troupes stationnées en ville dans les casernes bien entretenues et leur participation au guet et à la lutte contre le feu,
  • Des moyens en eau suffisants ainsi que l'apparition au début du XVIIIe siècle et le développement des premières pompes à incendie dont notre ville ne tarde pas à se doter,
  • Une organisation efficace par les édiles municipaux de l'engagement des secours et du corps des gardes-pompes, intégré initialement à la Garde nationale et qui subsistera lors de la dissolution de cette dernière sous la forme moderne du corps des sapeurs-pompiers de Cambrai.

La réglementation suit toujours un événement dramatique alors qu'elle devrait le prévenir. Cambrai espère ne pas être à la une de tels événements.

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