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Archives municipales de Cambrai

Le 15 septembre 2016

Mikaël Bougenières

Les archives municipales par Mikaël Bougenières, directeur des archives de la ville de Cambrai.

L'histoire des archives cambrésiennes débute au XIe siècle. Les premiers inventaires (20 documents) datent de 1441 et 1465. En 1683, Ladislas de Baralle fait état de 200 pièces.

En 1785, en raison de travaux, les archives sont mises au sous-sol de l'hôtel de ville.

Des documents sont volés ou détruits pendant la Révolution.

André Le Glay, en 1822, puis François Houzé mettent de l'ordre dans les dépôts. Ce dernier reçoit les éloges du conseil municipal.

En 1907, le fonds se compose de 2456 articles qui tiennent dans 437 caisses.

Les Allemands s'en servent en partie pour incendier la mairie avant de fuir en 1918.

Fernand Créteur en retrouvera une petite partie en Belgique, mais la plupart sont détruits.

En 2009, un service d'archives est crée dans l'ancienne prison située au sous-sol de l'hôtel de ville.

Il compte plus d'un kilomètre de linéaires.

Fréquenter les archives est dans nos habitudes. Fréquenter les archivistes demeure une exception. Mikaël Bougenières nous en a donné l'opportunité en nous accueillant dans le salon blanc puis, dans l'ancien cul de bassefosse ou, selon mes archives personnelles, chambre de sûreté et de dépôt, prison, pénitencier, gnouf, taule, cabanon, mitard, bloc, cachot, violon eureusement transformés, pour notre plus grand bonheur, en salle des archives municipales.

Mon cher collègue, vous avez, ce soir là, tordu le cou à la description que Courteline fit d'un de vos confrères, rond de cuir de la belle époque. « Libre de nager, de patauger, de s'ébattre en une pleine mer de documents officiels, de débats jurisprudentiels, de rapports administratifs accumulés les uns sur les autres depuis les premiers âges de l'hôtel de ville, il passait d'exquises journées à galoper de son cabinet aux archives où il s'éternisait inexplicablement ». Bien entendu, nous savions déjà que vous ne nagiez ni, encore moins, pataugiez dans quelque bassin de la mairie mais, grâce à vous, la justification de ces séjours mystérieux et prolongés est enfin dévoilée. Aux archives, vous vous livrez à la paléographie, vous inventoriez, classez, scannez, séchez, ignifugez, gommez, collez, époussetez les documents à l'aide d'une balayette en crin de cheval et d'un pinceau garni de poils de brebis japonaises qui, espérons-le, n'ont jamais brouté l'herbe de Fukushima.

Au douzième siècle, époque du « grand ferme » du magistrat, ces minutieuses opérations n'étaient évidemment pas de mise mais vous avez décrit parfaitement le souci des échevins essayant de protéger leurs pièces les plus précieuses. Vous avez montré que les premiers inventaires étaient imprécis et trop espacés dans le temps. Vous avez confirmé que la bonne volonté d'un André Le Glay ou d'un François Houzé ne pouvait rien contre les disparitions de la Révolution et les pertes de l'incendie de 1918. Vous avez souligné l'opiniâtreté de Fernand Créteur à la recherche de nos archives éparses sur les chemins de la retraite allemande. Il aura fallu la création de l'école des Chartes, en 1821, sans doute la moins connue de nos grandes écoles, pour que son enseignement et sa diffusion dans l'administration aboutisse peu à peu à une politique rationnelle et efficace dont vous êtes le garant. Le kilomètre et demi de linéaires mis sous votre protection est bien géré ; nous en fûmes les témoins. Nous qui en sommes ou en serons un jour les utilisateurs, vous en remercions.

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