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Josef Engling

Le 28 février 2019

Pierre Lemaître

Josef Engling est né le 5 janvier 1898 à Prossitten dans le Ermland (en Prusse orientale à cette époque, en Pologne actuellement).

Il est le 4ème enfant d’une famille de 7. Son père s’appelait Auguste et était tailleur. Sa mère, Maria Masuth, était une fervente catholique et n’a eu de cesse de donner une éducation très chrétienne à tous ses enfants.

Josef était de grande taille (1,90 m), un peu voûté, affecté d’un défaut de prononciation et d’un peu de myopie. Il était travailleur, courageux, soucieux de bien faire et d’une grande sensibilité.

Sa scolarité commence à l’âge de 6 ans et se poursuivra dans l’école communale jusqu’en 1912. Mais, dès 1910, à 12 ans, il écrit un journal intime dans lequel il s’engage à « être très pieux » comme sa mère. Un peu plus tard il ajoutera un autre engagement : « Faire le bien ! ».

En 1912 il intègre la congrégation tenue par des Pallotins de Vallendar, sur les bords du Rhin, près de Coblence, plus précisément à Schönstatt. Là, il est très sensible à la modernité de la pédagogie du Père Kentenich (apprentissage de la liberté, de l’esprit critique vis-à-vis des séductions, de l’autonomie, de l’intériorité, de la vertu …)

A la déclaration de guerre de 1914, il a 16 ans et exprime son désir d’accomplir les tâches ordinaires extraordinairement bien !». Son établissement est alors réquisitionné pour soigner les blessés. C’est à ce moment qu’il décide d’appartenir au Mouvement Apostolique de Schönstatt dans lequel Marie est au cœur du projet d’éducation. L’engagement est sérieux car il est établi sur un « contrat » entre la Mère de Dieu, trois fois admirable, et l’élève.

En 1915, il ouvre un cahier récapitulant les exercices quotidiens de piété et de service. Dans un tableau, il liste des actions pour chaque jour du mois et marque d’un bâtonnet tout ce qui a été accompli. Ce carnet sera tenu jusqu’à la fin de la guerre.

C’est aussi en 1915 que son frère est tué sur le front russe… La correspondance qu’il a alors entretenue traduit un grand amour pour sa famille entière pour qui, malgré sa peine, il se veut réconfortant.

En 1916, il écrit de nombreux articles dans la revue « Mater Ter Admirabilis », bulletin de liaison entre la congrégation et les anciens élèves déjà engagés sur le front.

Le 18 novembre marque son départ pour le service militaire à Haguenau, allemande à cette époque. Le contraste entre sa scolarité et l’armée est brutal. Il s’intègre malgré tout jusqu’en mai 1917, date de sa première permission qu’il passe à Prossitten, puis Schönstatt.

En août 1917, il est au front russe et prend contact avec la dure réalité de la guerre. Il est chargé de soigner les blessés, ramener les morts jusqu’au traité de Brest Litovsk qui marquera l’arrêt des combats sur le front-est, le 3 mars 1918.

Il est alors muté à Verdun, puis Lestrem, Calonne … dans le service sanitaire. Son cahier, toujours tenu, se complète de deux résolutions supplémentaires : « Ne pas tirer au flanc » - « Mener 3 fois une tâche d’intérêt collectif ».

Après deux semaines de permission en juillet 1918, il retourne sur le front à Vimy pour poursuivre sa tâche d’observateur, en n’omettant pas de passer par Schönstatt.

Début octobre 1918, Cambrai est sur le point d’être libéré par les Canadiens. Joseph est alors muté vers le sud en passant par Douai, Bouchain, Eswars. Il se trouve alors face aux alliés le 4 octobre. C’est en voulant éviter le carrefour de Thun abondamment bombardé, qu’il est touché par des éclats d’obus en plein milieu des champs. L’avait-il senti la veille lorsqu’il déclarait à un camarade : « Cette nuit la Mère de Dieu acceptera mon sacrifice » ?

Depuis, un sanctuaire a été dressé entre Escaudoeuvres et Iwuy, en face du champ du sacrifice, sur le terroir de Thun saint Martin.

Page mise à jour le 26/12/2020 à 10h54

 

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