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Notre beau fleuve, l'Escaut

Le 21 avril 2016

Annie Lefebvre

Annie Lefebvre a l’art de nous partager sa passion, tout au long des 400 kilomètres de ce cours d’eau que César appelait « Scaldis » et qui, né à Gouy, rejoint la mer du Nord à « Vlissingen » (« Flessingue », en français) au Pays-Bas, après avoir traversé la Belgique sur près de la moitié de son cours.

Que de chapitres à ouvrir au sujet de ce fleuve international ! Annie nous invite à la suivre : nous ne pouvons lui résister !

Le charme des paysages rencontrés nous permet de dire : « L’Escaut, un long fleuve tranquille », tant il nous paraît nonchalant, et l’on entre dans le merveilleux de ce fleuve mystérieux, grâce aux légendes évoquées par l’historien cambrésien du XIXème siècle, Eugène BOULY.

Mais la réalité fut parfois toute autre ! Sur le plan des relations internationales, l’Escaut, très longtemps frontière naturelle, fut le témoin de nombreux conflits. Du camp de César à Estrun, à la visite du « Reichsführer » à Bouchain, toutes les grandes périodes de notre histoire sont évoquées. Par exemple, Cambrai, ville frontière, a joué un rôle diplomatique, lors de la Paix des Dames, en 1529.

Mais l’Escaut a aussi joué un rôle dans la diffusion de courants artistiques et religieux : Le baroque, la peinture flamande, le protestantisme.

Que de belles abbayes sur les rives de l’Escaut : Honnecourt (VIIe siècle), d’abord sous la règle de Saint Colomban, détruite en 881 par les Normands, puis les Hongrois, qui fut reconstruite au XIème, au rang abbaye, sous la règle de Saint-Benoît, cette fois ; Vaucelles (XIIème siècle) : Fontenelle (XIIIème siècle), Zwijveke commune de Dendermonde (en français « Termonde »)…

Après avoir décrit le rôle défensif de l’eau (défense des châteaux, inondations défensives : château de Selles ; Tour des Arquets…). Notre conférencière s’attarde sur la richesse économique des plaines scaldiennes : L’Escaut et ses poissons ; les bières d’abbayes ; l’industrie textile avec l’extraordinaire essor des villes drapières (XIIIème - XVème siècles) ; la très grande richesse agricole des plaines traversées, aux sols limoneux ; le charbon qui a permis une puissante industrialisation des rives du fleuve ; la création du canal de Saint-Quentin[1] qui permettra d’envoyer à Paris, en novembre 1810, la première expédition du charbon d’Anzin.

Comment résister au plaisir de reprendre la conclusion d’Annie Lefebvre ?

« Les villes s'embellissent au contact du fleuve. Errez sur les quais animés de Tournai, de Gand et d'Anvers, découvrez les villes fleuries de Cambrai, Valenciennes, Audenarde, Dendermonde ; flânez le long des anciens bras du fleuve comme à Bouchain, Bornem ou Antoing ; redécouvrez les trésors des musées ; vous y retrouverez les artistes qui ont fait de cette région le foyer culturel envié de toute l'Europe.

Jadis, élément de conflit et de prospérité, hier caché et oublié, aujourd'hui l'Escaut renaît pour être demain le témoin de l'Histoire et de la culture des Pays-Bas scaldiens.


[1] ICanal iauguré le 28 avril 1810, par Napoléon I et l’Impératrice Marie-Louise.

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