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Gabriel Delmotte

Le 27 septembre 2018

Pierre Lemaître

Un député dans la Lune

Gabriel Delmotte est un personnage qui est tombé dans l’oubli et pourtant, sa vie est émaillée de particularités qui méritent que l’on s’intéresse à lui.

Il est né à Masnières le 5 février 1876, rue de Crèvecoeur dans l’habitation attenante à la ferme dite « des Dimeurs ». Après des études locales, il est allé à l’Ecole Centrale de Paris - promotion 1898 - pour être ingénieur dans le domaine de la chimie.

De retour à Masnières, il « invente » en 1901 un aliment pour chevaux qu’il a appelé « Sucréine » et qu’il produit dans les locaux de sa ferme. Cette production est essentiellement constituée de mélasse (sous-produit de sucrerie), de coques d’arachides, de paillettes de lin et de radicelles de malt.

En 1912, il se présente aux élections municipales et est élu. Il le sera jusqu’en 1941.

L’entreprise, alors en plein essor, est en partie détruite lors de la bataille de Cambrai en novembre 1917.

Il profite de cette situation pour reconstruire une usine, plus grande, près d’une voie ferrée, au nord-ouest de Masnières. Son entreprise, très prospère génère des revenus et des emplois. L’effectif de 40 personnes était constitué 30 ouvriers et de 10 employés administratifs et commerciaux.

Le temps libre qu’il s’accordait était consacré à une passion, l’astronomie, et plus précisément la Lune. Il avait acquis des moyens d’observation qu’il a perfectionné tout au long de sa vie et qui lui ont permis d’être en contact principalement avec la Société Astronomique de France et la Société Belge d’Astronomie. Sa compétence a été reconnue en 1935 par l’Union Astronomique Internationale et traduite par l’appellation d’un cratère de la Lune à son nom, le cratère Delmotte - au nord-est de la face visible du satellite.

Sa fonction de maire le motivait à un point qu’en 1928, il a décidé de se présenter aux Elections Législatives. Ce poste de député lui a donné l’occasion de présenter des projets de lois relatifs aux droits de douane sur le sucre, à l’outillage national et de faire partie des commissions des mines et de la force motrice, des régions libérées.

A la chambre des Députés, il n’a pas manqué non plus de souligner les besoins des astronomes de son temps et notamment ceux de l’Observatoire de Paris, peu entretenu. Cette motivation lui a valu parfois des réflexions du Président de l’Assemblée au sujet des rêves ou utopies évoquées lors de ses interventions : « Monsieur Dellmotte, ne soyez pas dans la Lune ! ».

Malgré la publication du journal « Le Républicain du Nord » qu’il a créé, il ne sera pas réélu en 1932.

En 1936, il cède son entreprise à son concurrent de Masnières, Léon Millet, membre d’une famille d’entrepreneurs bien connus dans le Cambrésis. Il est le créateur d’un aliment appelé « Sucrogène ».

C’est aussi au cours de cette année 1936, après le décès de sa première épouse, Désirée Chassin, qu’il se marie avec Olga Bardin. Le couple se rend régulièrement au Touquet où il occupe une villa cossue appelée « La Pochade ». Une fille, Isabelle, naîtra de cette union.

Désormais, il s’emploie à fabriquer et à commercialiser un produit de protection des tôles métalliques de son invention qu’il a dénommé «Targol ». Isabelle, poursuivra à Ligny en Cambrésis sa fabrication, après le décès de son père le 10 mars 1950. Il a été inhumé dans le caveau de Masnières, à l’entrée du cimetière.

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